Le temps de Napoléon (1799–1815)

 




Le temps de Napoléon s’ouvre en 1799 avec le coup d’État du 18 Brumaire, qui marque la fin du Directoire et l’instauration du Consulat. Napoléon Bonaparte devient alors Premier Consul et concentre rapidement les pouvoirs entre ses mains. Durant cette période (1799–1804), il engage de vastes réformes destinées à stabiliser et moderniser la France : création de la Banque de France, mise en place des lycées, signature du Concordat avec le pape en 1801, et surtout, promulgation du Code civil en 1804. Ces mesures renforcent son autorité et préparent la transition vers un régime impérial.

En 1804, Napoléon se proclame empereur des Français : c’est le début du Premier Empire. Cette nouvelle phase (1804–1814) est marquée par une expansion fulgurante de la domination française en Europe. De grandes victoires militaires — Austerlitz (1805), Iéna (1806), Wagram (1809) — assurent la suprématie française sur une grande partie du continent. Napoléon redessine l’Europe au gré de ses conquêtes, installe ses proches sur plusieurs trônes étrangers, et impose le Blocus continental pour affaiblir l’Angleterre.

Mais à partir de 1812, l’équilibre bascule. La campagne de Russie, lancée malgré l’opposition d’une partie de son entourage, tourne au désastre. L’armée napoléonienne y subit des pertes colossales. Dès lors, les défaites s’enchaînent : les puissances européennes coalisées reprennent l’initiative. En 1813, la défaite de Leipzig — dite « bataille des Nations » — annonce la fin imminente de l’Empire. En 1814, les Alliés envahissent la France, Napoléon abdique et part en exil sur l’île d’Elbe.

Mais son règne connaît un ultime sursaut : en mars 1815, Napoléon s’échappe de l’île et regagne la France, acclamé par ses anciens soldats. Commence alors la période des Cent-Jours. Revenu au pouvoir, il tente de rétablir son autorité, mais se heurte à une nouvelle coalition européenne. Le 18 juin 1815, la défaite décisive à Waterloo met définitivement fin à son aventure politique. Il abdique une seconde fois et est exilé à Sainte-Hélène, où il meurt en 1821.



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