Unification nationale (1850-1871)



Entre 1850 et 1871, l’Europe connaît deux grandes unifications nationales : celle de l’Italie et celle de l’Allemagne. Ces deux processus, bien que différents, suivent des étapes comparables, marquées par des conflits, des alliances diplomatiques et des figures politiques fortes.

L’unification allemande

Après l’échec du parlement de Francfort en 1849, l’Allemagne reste morcelée en de nombreux États sous la domination de l’Autriche. De 1850 à 1861, la Confédération germanique maintient ce statu quo. La Prusse, cependant, commence à s’imposer comme une puissance rivale.

Un tournant majeur survient en 1862, lorsque le roi de Prusse nomme Otto von Bismarck comme chancelier. Il engage une politique de force : « l’unité allemande se fera par le fer et le sang ». Dès lors, la Prusse mène des guerres décisives : contre le Danemark en 1864, puis contre l’Autriche en 1866. La victoire de Sadowa permet à la Prusse de créer la Confédération de l’Allemagne du Nord, excluant l’Autriche.

La dernière étape se joue en 1870-1871, lors de la guerre contre la France. La victoire prussienne, symbolisée par la défaite de Napoléon III à Sedan, permet de rallier les États allemands du Sud. L’Empire allemand est proclamé à Versailles le 18 janvier 1871, scellant l’unité allemande sous l’autorité du roi de Prusse, devenu empereur.

L’unification italienne


En Italie aussi, le processus d’unification débute après l’échec des révolutions de 1848-1849. De 1850 à 1859, le royaume de Piémont-Sardaigne, dirigé par le roi Victor-Emmanuel II et son ministre Cavour, modernise ses institutions et cherche à jouer un rôle moteur. Grâce à une alliance avec la France, il affronte l’Autriche en 1859 et obtient la Lombardie.

En 1860, un événement décisif survient : Giuseppe Garibaldi mène l’expédition des Mille pour libérer le sud de l’Italie. En quelques mois, il conquiert le royaume des Deux-Siciles et le remet au roi du Piémont. En 1861, le Royaume d’Italie est proclamé, mais il reste incomplet : ni Rome ni Venise n’en font encore partie.

La dernière phase va de 1861 à 1870. L’Italie obtient la Vénétie en 1866 après une guerre aux côtés de la Prusse contre l’Autriche. Puis, en 1870, profitant de la chute de Napoléon III, les troupes italiennes entrent dans Rome. La ville devient capitale du royaume, achevant l’unité territoriale du pays.






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